Plutôt que de pasticher, Michel Hazanavicius change de genre cette fois. Il se tourne vers l'hommage. Ce qu'était déjà le pastiche, mais cette fois, c'est avec moins d'humour qu'il le fait...
George Valentin est une star du cinéma à l'époque du muet. Il est au top, mais voilà qu'arrive le cinéma parlant. Et cela va changer beaucoup de chose...
En choisissant cette époque pour son film, Hazanavicius se montre malin. En effet, l'arrivée du parlant a mis fin à la carriére de nombres d'acteurs du muet, dont la voix ne passaient pas auprés du public. Ici, George Valentin va affronter, à la fois, la peur de l'arrivée de ce cinéma nouveau, mais aussi celle de ne pas y arriver, celle d'être oublié. Et même si, au passage, il va rencontrer Peppy Miller, une jeune actrice pétillante, cela ne va pas l'empêcher d'être effrayé par tout les bouleversements à venir.
Et bien entendu, pour coller au sujet, le réalisateur adopte la forme du cinéma muet, avec son noir et blanc d'époque, sa musique omniprésente (et de qualité) et ses intertitres. Et au passage, il emploi une galerie d'acteurs capable de jouer de leurs gestes et de leurs expressions. Et c'est en cela que la performance de Dujardin est remarquable. C'est cela qui l'impose comme un excellent comédien, et pas juste le type bankable du cinéma français. Et si tout cela concours à en faire un excellent film, The Artist ne méritait probablement pas un Oscar. Mais en même, qu'est-ce réellement qu'un Oscar ?
Réalisé par : Michel Hazanavicius
Scénario : Michel Hazanavicius
Casting : Jean Dujardin, Bérénice Bejo, John Goodman, James Cromwell...
Sortie : 12 Octobre 2011
Durée : 1H40
J'aime beaucoup ta dernière phrase. Si la question de la justification des prix s'est toujours posée, je trouve que cela ressort de plus en plus désormais (comme chaque mot qui peut être dit par n'importe qui à n'importe quel moment, remarque). Pour ce film, l'audace du muet en noir et blanc a nettement fait pencher la balance. En tout cas, la performance des acteurs est vraiment excellente et m'a laissé de bons souvenirs de ce visionnage.
RépondreSupprimerJe suis perplexe vis à vis des prix. Un film est une oeuvre collective. Et l'appréciation est subjective. Donc quel intérêt ?
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