Avec Brume, King nous offre un recueil de nouvelles sacrément bien fournie. Avec plus de 850 et plus d'une vingtaines de nouvelles en tout genre, il y a de quoi faire !
S'étalant sur une période d'écriture longue de 18 ans, ces nouvelles sont d'un genre varié. ALors commençons par un petit retour sur celles-ci :
01 - Brume
Ici, on est plus dans le roman court avec 210 pages. Aprés qu'un cyclone soit passé par chez lui, David Drayton est contraint de passer au supermarché. Il embarque son fils avec lui pendant que sa femme s'occupe de remettre le jardin en état. Pendant qu'il est au supermarché, lui et les autres clients constatent qu'une brume s'avance lentement et que ceux qui tentent d'y pénétrer ne reviennent pas...
En soit, cette histoire n'a rien de follement originale mais elle fonctionne plutôt bien, en évoquant parfois Lovecraft dans sa premiére partie. Et, étant donné la longueur du texte, elle a aussi la possibilité de développer ses personnages, ce qui est un plus indéniable. Un bon démarrage donc.
02 - En ce lieu, des tigres
Cette trés courte nouvelle d'à peine 6 pages met en scéne Charles, un jeune garçon qui, à l'école, a trés envie d'aller aux toilettes. Mais il ne s'attend pas y trouver... un tigre. Sur si peu de pages, difficile d'en tirer autre chose qu'un petit plaisir à lire une fois.
03 - Le singe
Pour le coup, les 48 pages de cette nouvelles ne sont pas franchement les plus convaincante de King. Un pére de famille se rend avec sa femme et ses deux enfants dans la maison de son enfance. Sur place, les enfant trouvent un jouet mécanique, un singe frappant des cymbales. Il s'avére rapidement que celui-ci tue à chaque fois que les cymbales retentissent. En partant d'un sujet trop simpliste et en passant du passé du pére à son présent, la nouvelle ne présente pas grand intérêt car elle recycle surtout des thémes déjà vu chez l'auteur. Pas désagréable en soi mais juste sans intérêt...
04 - La révolte de Caïn
Retour sur une trés courte nouvelles, de seulement 10 page. Curt Garrish est étudiant. Il vient de passer un examen et retourne dans sa chambre. Au passage, il croise des étudiants qu'il imagine mort. De retour dans sa chambre, il s'empare d'un fusil à lunette et tire à vue sur les étudiants depuis sa fenêtre... Il y a un peu de "Rage" dans cette nouvelle, assez fort en pourtant peu de temps. Et il n'en fallait pas plus pour qu'elle marque les esprits.
05 - Le raccourci de Mme Todd
Homére raconte des souvenirs à un de ses amis. Notamment celui qui concerne Ophelia Todd. Une femme pour qui il a travaillé comme Homme à tout faire. Et le passe temps de celle ci était de trouver des raccourcis. Notamment pour relié Bangor à Castle Rock. Au point de défier les lois de la physique... Une trés sympathique nouvelle de 40 pages, qui m'a beaucoup plus. Simple, efficace, et finalement assez original tout en étant totalement dans la lignée de ce King a écrit, de ses obsessions. Un vrai petit, et court, plaisir !
06 - L'excursion
Au 24éme siécle, pour voyage entre les planètes, on utilise "L'excursion", un moyen de téléportation. Alors que Mark Oates, sa femme et ses deux enfants vont se rendre sur Mars, celui-ci leur fait un historique de la découverte de ce moyen de déplacement... Un théme de science fiction rarement employé par King et il s'en sort plutôt trés bien avec cette nouvelle qui m'a franchement plu ! Sceptique au départ, cette nouvelle de 40 pages m'a finalement conquis !
07 - Le gala de Noce
22 pages suffisent à cette nouvelle. C'est le membre d'un orchestre qui nous raconte l'histoire ce jour où on lui a demandé de jouer pour un mariage, en lui donnant comme consigne importante de ne pas rire de la mariée. Il se trouve en effet que celle ci est particuliérement laide et que le mariage va se transformer en règlement de compte entre gangs mafieux rivaux... Plutôt bien écrite, cette nouvelle profite d'une fin franchement réussit, pour compenser une entrée en matiére assez moyenne. Mais au final, ça reste un bon petit texte.
08 - Paranoïa : Une mélopée
Poéme de 5 pages, il est écrit à la premiére personne et nous raconte l'histoire d'une personne persuadé d'être surveillé. Une tentative intéressante pour l'auteur et un texte à découvrir ca rils ne sont pas fréquents chez King !
09 - Le radeau
4 jeunes gens sont partis s'amuser. Ils savent qu'il y a un petit lac dans le coin, et un radeau plus au moins au centre. Ils se rendent au lac, l'eau est froide, mais ils vont quand même rejoindre le radeau. Mais ils sont rapidement rattrapé par une substance noire parfaitement ronde qui semble leur en vouloir. Agréable, mais sans plus, le radeau est une histoire assez simple, inspiré des EC Comics d'époque, et qui se lit rapidement, dans déplaisir, mais s'oublie assez vite aussi, malgré ses 50 pages.
10 - Machine divine à traitement de texte
Richard est enseignant. Et il aurait voulu être écrivain mais ne parvient pas à sortir de son esprit quelque chose de correct. En outre, son fils l'horripile et il n'aime pas sa femme. Il enviait son frére, pourtant trés con selon lui, pour sa femme et son fils. Ce fils qui, pour son anniversaire, quelques jours aprés la mort de toute la famille de son frére, lui a tout de même laissé un dernier cadeau. Une machine à traitement de texte. Mais lorsqu'il décrit un élément de sa maison, puis l'efface, trouvant la phrase mauvaise, celui-ci disparaît réellement... Une histoire de 30 pages qui parvient à faire passer son message en prenant le contrepieds de ce que l'on pourrait en attendre. Pas la meilleure de l'autre mais une bonne histoire qui épouse parfaitement le format de la nouvelle.
11 - L'homme qui refusait de serrer la main
Dans un club privé, George raconte une histoire : Celle de Henry, un homme qu'il a recontré pour une partie de poker, et qui refusait de serrer la main à qui que ce soit. Il nourissait même une vraie phobie du serrage de main. Cette nouvelle ne 30 pages ne surprend pas forcément par son dénouement et ne propose pas vraiment de personnages marquant mais elle reste assez sympathique à lire.
12 - Sables
Cette nouvelle de 26 pages n'est guére convaincante. Dans un futur lointain, deux astronautes s'échouent sur une planéte qui semble entièrement constitué de sable. Mais l'un des deux est fasciné par ce sable, qui semble pousser à la folie. Dans un genre qui l'éloigne de ses habitudes, King semble cette fois un peu se perdre. Dommage.
13 - L'image de la faucheuse
Un collectionneur se rend dans un petit musée pour y acquérir un rare miroir. Celui-ci a une réputation : ceux qui sont marqués par le destin y verrait la faucheuse. Là aussi, la nouvelle se montre finalement un peu trop simple et ne convainc que moyennement en seulement 10 pages. Pour tout dire, on a connu King bien plus inspiré que sur cette histoire.
14 - Nona
Un jeune homme erre seul sur la route et personne ne le prend en stop malgré le froid. Il s'arrête dans uns station service et y croise Nona, une jeune femme à la beauté inimaginable. Aprés avoir été agressé par un routier et avoir remporté l'affrontement, il part et elle le suit, pour une virée... sanglante. 53 pages cette fois, pour une histoire prenante au dénouement sombre. Mais qui a, en tout cas, réussis à m'embarquer sans trop de problémes !
15 - Pour Owen
Poéme écrit pour son fils, tenant sur moins de 2 pages, il n'y a rien à dire de plus qu'il s'agit d'un joli texte venant du coeur. Difficile d'être plus clair.
16 - Le goût de vivre
Un médecin reconnu, mais peu scrupuleux, voit son bateau sombrer, et échoue sur une île. Rapidement, il se blesse, et s'ampute. Et en plus, il a faim, terriblement faim. Une nouvelle de 30 pages qui va droit au but, et se montre finalement fort réussit. PArceque le personnage en dit assez sur lui, et que l'histoire se montre assez peu ragoutante,. Elle donnerait lieu à un trés bon court métrage si elle était adaptée.
17 - Le camion d'Oncle Otto
Plus classique, cette nouvelle de 25 pages raconte l'histoire d'un homme qui aurait, semble t'il, tué son associé en faisant rouler son camion dessus. Depuis, il semble tout doucement sombrer dans la folie en vieillissant, persuadé que ce camion s'approche de chez lui pour le tuer. Réalité ou pas ? L'histoire reste relativement classique. C'est efficace, sans plus, et les personnages ne sont pas marquants.
18 - Livraisons matinales (Laitier n°1)
Passage réécrit d'un roman abandonnée, cette nouvelle de 10 page suit un laitier faisant sa livraison, mais qui laisse dans ses livraisons quelques petits suppléments... tel qu'un gaz au cyanure ou une tarentule. Et au passage, il pense rendre visite à Rocky, son vieil ami, le soir même... Ce n'est pas franchement une nouvelle trés intéressante. Elle ne le devient qu'une fois couplée à la suivante...
19 - Grande roue : Où l'on lave son linge sale en famille (Laitier n°2)
On suit cette fois le fameux Rocky et son pote Leo, qui vont faire passer le contrôle technique d'un véhicule pas franchement en état. Ils croisent au passage Bob Driscoll, ancien pote de classe de Rocky, qu'ils vont pousser à faire passer ce contrôle. En 25 pages, cette nouvelle ne vaut aussi que pour son lien avec la précédente puisqu'on y recroise le laitier. Pas franchement la meilleure du recueil.
20 - Mémé
35 pages présentant George, un enfant dont la grand mére à la réputation d'être une sorciére. Lui même en a peur. Vieille et sénile elle ne se déplace plus. Un jour, sa famille s'en va en urgence car son frére s'est cassé la jambe, et le laisse seul pour surveiller sa grand mére... Une nouvelle qui parvient à créer une véritable ambiance et fonctionne grâce à cela. Une nouvelle qui marque avec finalement assez peu de chose !
21 - La ballade de la balle élastique
62 pages sur cette nouvelle faisant le lien entre l'écriture et la folie. En effet, un éditeur nous raconte comment il a lui même sombré dans la folie, alors même que son écrivain dont il voulait publié la nouvelle, y tombait lui aussi. Intéressante et dans le plus pur style de l'auteur, voici une nouvelle enthousiasmante dont il est même surprenant qu'elle n'ait pas été adapté au cinéma !
22 - Le chenal
Une quarantaine de page, ici, pour raconter l'histoire d'une femme qui refuse de quitter son île, et donc de traverser le chenal, tout du moins jusqu'à sa mort. Une jolie histoire, assez évanescente et franchement bien écrite, qui peut surprendre mais s’insère parfaitement dans ce recueil !
Un recueil qui fait donc le tour des genres et des possibilités et qui, à mon sens, est plutôt réussit même si, par moment, il souffle le chaud et le froid. Reste que, globalement, on s'y retrouve avec du bon King !
Ecrit par : Stephen King
Sortie : 21 Juin 1985
Nombre de pages : 861
Ça donne très envie ! Ce nombre d'idées qui peuvent sortir du cerveau de l'auteur... c'est beau; avoir une imagination si étendue, dans tous les genres, j'adore !
RépondreSupprimerJe me souviens encore du texte de Paranoïa que tu m'avais envoyé par message.
King adore s'essayer à tout les styles d'écritures donc ça donne des tas de choses à lire^^
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