mercredi 3 avril 2019

[Roman] Les thanatonautes


Voici encore une preuve qu'il vaut parfois mieux garder ses souvenirs et ne pas se relancer dans certaines lectures, autrefois appréciée...

Aprés une tentative d'assassinat, le président de la République Française, Jean Lucinder, vit une NDE. Une Near Death Experience. Sauvé de justesse, il décide de mettre sur pied une équipe chargé de percer les mystéres de la mort. Parmi les pionniers, on trouve Michael Pinson, Amandine Ballus, Raoul Razorback et Felix Kerboz...

Il ne faut cependant pas longtemps pour qu'on comprenne que le roman va tenir sur une corde trés fine. Car entre des idées franchement excellentes et une écriture pour le moins bancal, le roman peine à enthousiasmer. En effet, dés le départ, alors que les personnages sont encore des enfants, ils semblent s'exprimer comme des adultes de cinéma. Et moi, ça m'empêche d'entrer dans l'histoire. D'autant plus quand tous les dialogues semblent aussi caricaturaux, et quand la façon de penser des personnages rappelle plus des lycéens que des adultes pleinement conscient.

Si on ajoute à cela d'énorme incohérences (la représentation de la mort évoluant entre un tunnel de couleurs variés et... l'espace et une traversée de la voie lactée entre la seconde et le troisiéme partie du roman). Difficile de cette maniére de s'attacher aux personnages et à l'histoire. De plus, suivant son habitude, l'auteur étale tout ce qu'il a pu apprendre sur le sujet tout au long du livre, même si cela n'a pas de rapport direct avec l'histoire du roman à ce moment. Et il est difficile d'omettre que, ceci étant trés bancal, on se retrouve aussi avec des passages trés gênant dans lequel on ne sait plus si c'est l'auteur qui s'exprime (et donc ses idées), ses personnages, ou de purs point de vue scientifique. Ce qui est gênant quand on nous parle de l'utilité de la guerre pour lutter contre la surpopulation ou de celle de meurtres et de viols pour établir un équilibre entre le bien et le mal et éviter l'ennui... Dérangeant même si, ayant lu des interviews de l'auteur, je me doute qu'il ne s'agit pas forcément de son point de vue.

Au delà de ça, il y a de bonnes choses. Des tentatives de faire quelques bons personnages en évitant la facilité (celui de Stefania par exemple), des excellentes idées sous exploités (si vous saviez que votre ame soeur existe à quelques kilométres de chez vous, mais que vous etiez marié et aviez un enfant, que feriez vous ?). Et les idées de ce genre se multiplient, mais doivent s'incliner devant le manque de cohérence globale du reste. Dommage...


Ecrit par : Bernard Werber

Sortie : 1994

Nombre de pages : 503

2 commentaires:

  1. Et bien, même si elle est négative c'est une belle critique, bravo ! J'ai toujours eu envie de lire Bernard Werber, notamment ce roman, donc. Mais je suis un peu refroidie, pour le coup (et ce n'est pas un jeu de mot morbide ^^). Je crois que je reste tout de même curieuse.

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    1. Je vais quand même essayer de lire la suite à l'occasion, mais du coup j'ai vraiment du mal avec son style en vieillissant.

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