[King fait son cinéma] Running Man

Sortie en 1982, Running Man fut écrit, sous pseudo, par Stephen King. Il met en scéne Ben Richards, un pére de famille cynique mais bien intentionné, qui va se faire engagé pour La Grande Traque, la télé réalité à la mode, pendant laquelle il devrait être traqué pendant 30 jours mais a trés peu de chance de survivre. Roman de SF assez effrayant et loin d’être inimaginable, Running Man reste une belle réussite de son auteur, qui fut donc forcément adapté…

Running Man (de Paul Michael Glaser avec Arnold Schwarzenegger… 1988)

Difficile de voir ce film aujourd’hui en occultant le violent coup de vieux qu’il a pris dans la tronche. Et surtout en mettant de côté le fait qu’il s’agit d’une bien piétre adaptation…

Ben Richards est policier. Un jour, il refuse d’obéir à un ordre lui intimant de tirer sur une foule de gens affamés et innocent. Il est alors fait prisonnier. Mais il s’évade, ce qui tape dans l’oeil d’un animateur de TV qui décide de l’engager pour Running Man, un jeu dans lequel il va devoir survivre à des traqueurs…

Vous aurez déjà remarqué ici les libertés prises avec le roman. Si Richards conserve une attitude assez cynique, il est interprété par un Schwarzenegger encore en début de carriére, et pas bien convaincant, et il n’a plus grand chose à voir avec le Richards du roman. Ici, tout le côté subversif du roman est mis de côté au profit d’une traque banale sur plusieurs secteurs, plutôt qu’une chasse à l’homme à travers le monde. Ce qui n’a plus grand chose à voir puisque le public participe moins (un peu tout de même, mais ce n’est plus la même chose) et que nombres de difficultés qui se pose à Richards dans le livre sont ici totalement éludés. En plus de se payer une esthétique totalement dépassé d’autant que le film se déroule dans le futur en… 2017 ! Bien entendu, ce n’est pas de sa faute mais ça devient difficile à regarder aujourd’hui. Reste qu’on peut tout à fait y trouver son bonheur mais King a du s’arracher les cheveux à voir ce film qui ne respecte en aucun cas son roman… ou alors de trés trés loin…

Note du film : 2/6

Note de l’adaptation : 1/6