jeudi 28 mai 2020

[Parlons peu, parlons box] Exploratology - Mai 2020



Et donc voici la box de Mai !


Fraise-Coco, choco et du thé !


"Le bout du monde : nos plus belles années" de Edith Reffet : Le Bout du Monde c'est le nom du village perdu dans lequel Suzanne est nommée institutrice le 1er octobre 1943. C'est son premier poste. Elle a 20 ans. Au coeur de la montagne savoyarde et au cours d'une seule année, elle rencontre la solitude et l'amour, son métier et l'amitié, l'appel du corps et de l'homme, la résistance à l'occupant et la jalousie, la haine et la mort. Comme ses deux amies d'enfance et de l'Ecole Normale, ce bout du monde sera aussi celui du bout des rêves d'une jeunesse qui fait subitement partie du passé, un passé dont celles qui ont survécu vont avoir besoin pour vivre. "Je suis très vieille. J'ai vingt-deux ans. Hélène en a vingt-trois. Jo seule reste jeune. Mais elle est morte. Nous qui vivons, nous n'avons plus que l'avenir, un avenir qui a perdu son immensité. Derrière nous, déjà, nos plus belles années."


"Les groseilles de Novembre" de Andru Kivirahk : Lire Andrus Kivirähk, c’est à chaque fois se donner la certitude que l’on va entrer de la façon la plus naturelle dans un monde proprement extraordinaire. L’Homme qui savait la langue des serpents (Le Tripode, 2013, Prix de l'Imaginaire 2014 du roman étranger) nous avait habitués à l’idée d’une époque où il était encore possible d’épouser des ours, d’avoir pour meilleur ami une vipère royale ou encore de voler dans les airs à l’aide d’ossements humains. Les Groseilles de novembre démontre un peu plus les talents de conteur de l’écrivain. Nous voici cette fois-ci immergés dans la vie quotidienne d’un village au Moyen-Âge où tout pourrait sembler normal et où, très vite, plus rien ne l’est. Les seigneurs sont dupés par leurs serfs, des démons maraudent, des vaches magiques paissent sur les rivages, les morts reviennent, le diable tient ses comptes, une sorcière prépare ses filtres dans la forêt et, partout, chaque jour, les jeux de l’amour et du désir tirent les ficelles de la vie. À la fois hilarant et cruel, farce moyenâgeuse et chronique fantastique, Les Groseilles de novembre est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk.



"Bernarda Soledade : Tigresse du Sertao" de Raimundo Carrero : Ce roman situé dans le sertão du Nordeste du Brésil, se déroule sur une seule nuit de tempête, avec des flash-backs relatant les événements des années antérieures. La fazenda Puchinãnã, spécialisée dans le dressage de chevaux sauvages, est en pleine décadence. La maison de maître est envahie de plantes rampantes et tout le personnel a fichu le camp, ne laissant sur place que trois femmes. Mais quelles femmes !

Un roman épique, avec vengeances, embuscades, batailles de bandes rivales armées jusqu’aux dents, luttes pour le pouvoir et le contrôle des territoires. Un western brésilien, avec une touche de réalisme magique…

Les obsessions de Raimundo Carrero – désir, remords, trahison, vengeance, mort et religion – sont bien présentes dans ce premier roman. On ressent dans cette œuvre matricielle, écrite en cinq jours, l’influence faulknérienne et le poids des traditions régionalistes du Nordeste brésilien.


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